Quel est l’impact écologique des déchets électroménagers ?
Depuis 2006, l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) tient un Registre national des producteurs d’équipements électriques et électroniques. Cela lui permet de surveiller les quantités de matériel mises sur le marché, ainsi que les déchets. Le rapport des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) a révélé les chiffres de l’année 2019.
939 millions de nouveaux appareils ont été mis sur le marché, soit 2 094 364 tonnes, ce qui représente une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. 83 % de ces équipements ont été destinés aux ménages, soit 13 appareils par habitant.
Les éco-organismes et autres systèmes ont collecté 854 906 tonnes d’équipements usagés dont 19% de petits équipements ménagers ; une augmentation de 7% en comparaison avec 2018, mais insuffisante pour atteindre l’objectif de 65% (taux calculé sur la moyenne des quantités mises sur le marché les trois années précédentes). 91% de cette collecte provient des ménages.
846 229 tonnes de DEEE ont été déclarées traitées, parmi lesquelles 771 041 proviennent des ménages. Il existe cinq types de traitement : préparation à la réutilisation (1%), réutilisation (0%), recyclage (75%), valorisation énergétique (10%), élimination (14%).
Ces déchets contiennent une certaine quantité de substances toxiques et polluantes, nocives et dangereuses pour l’environnement, mais également pour la santé. L’impact écologique varie selon la catégorie du produit, et s’aggrave si le produit n’emprunte pas le chemin de traitement adéquate, par exemple si un utilisateur le jette dans les ordures ménagères. L’incinération des déchets dégage des substances chimiques dans l’atmosphère. Le stockage de déchets entraîne la pollution des sols, de l’eau et de l’air. Certains matériaux inutiles sont abandonnés ou enterrés.
Selon une étude soutenue par l’ADEME en 2017, un foyer français possède en moyenne une centaine d’appareils électriques et électroniques, dont 15 PEM.